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RIGOURD Christophe
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État des lieux de la prise en compte des transitions agroécologiques dans la fourniture des services de conseil Agricole au Niger (Synthèse)
L’agroécologie, sous forme de pratiques ou de systèmes, est belle et bien présente au Niger bien qu’elle soit trop peu soutenue par les politiques Agricoles qui préfèrent parler « d’agriculture durable » et « d’agriculture intelligente face au climat ». En particulier le Niger dispose d’une longue expérience en matière de gestion durable des terres, de pastoralisme et de sécurisation des systèmes pastoraux. Il existe également d’autres expériences d’agroécologie plus ponctuelles conduites par les femmes de CERNAFA (Djoga), par quelques OPA/OPEL, par des ONG, par des entrepreneurs sociaux, etc. Pourtant des transitions agroécologiques sont nécessaires au Niger, mais complexes à mettre en œuvre. Certaines sont même nécessaires de façon urgente pour sortir des impasses techniques dans lesquelles les systèmes intensifs en intrants sont enfermés ou pour résoudre les crises agraires des systèmes pluviaux et pastoraux. -
Proposition de système national de conseil Agricole
L’analyse historique du conseil Agricole au Niger montre qu’après une longue période de forte mobilisation de l’Etat de 1960 à 1998, culminant avec la mise en oeuvre du Programme de Renforcement des Services d’Appui à l’Agriculture, les pouvoirs publics se sont partiellement désengagés du conseil Agricole et les services techniques se sont repositionnés de fait sur leurs fonctions régaliennes. La situation actuelle du conseil Agricole est marquée par plusieurs éléments forts : (i) L’absence de système national unifié de conseil Agricole ; (ii) La pluralité et la diversité des dispositifs de conseil sur le terrain, dispositifs non coordonnés entre eux et très cloisonnés ; (iii) Globalement un faible taux de couverture des producteurs (encore plus faible pour les productrices) ; (iv) L’adéquation partielle offres / demandes-besoins de conseil Agricole ; (v) La très forte dépendance financière des différents dispositifs vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux et l’absence de mécanismes de financement innovants. L’absence constatée d’un système national de conseil Agricole est dû au fait que plusieurs fonctions transversales importantes sont actuellement peu ou pas remplies. Il s’agit en particulier des fonctions de pilotage stratégique, de coordination des dispositifs de terrain, de suivi-évaluation et de capitalisation, de production de messages, de formation des conseillers et de recherche de financements.