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MAHAMANE Ali
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Biodiversité végétale au Niger : état des connaissances actuelles
Ce document est une synthèse des données disponibles sur la flore du Niger. Il s’appuie sur plusieurs travaux de thèse de Doctorat réalisés sur cette flore pendant la période allant de 1976 à 2005. L'analyse de ces travaux donne des indications sur la structure générale, la consistance de la flore et son spectre taxonomique en fonction des zones bioclimatiques. La flore du Niger comporte environ 2217 espèces dont 1575 Phanérogames, 14 Ptéridophytes, 10 Bryophytes, 71 champignons et 547 Algues. La flore phanérogamique est dominée par les thérophytes (43%) et les microphanérophytes (19%). -
Analyse structurelle des systèmes agroforestiers à base de Moringa oleifera Lam. dans les vallées du fleuve Niger et du Goulbi de Maradi (Niger)
Les structures des systèmes agroforestiers à base de Moringa oleifera ont fait l’objet de suivi et d’analyses approfondies sur les sites de la vallée du fleuve Niger et du Goulbi de Maradi. Le suivi a porté sur la détermination des cultures maraîchères associées au M. oleifera, la durée ainsi que l’arrangement spatial des composantes de cette association. Les données ont été collectées à l’aide d’une fiche qui renseigne sur les paramètres à étudier. Aussi, des interviews semi-structurées ont été organisées avec les exploitants pour appréhender les motivations qui sous-tendent leur choix d’associer telle ou telle culture au M. oleifera. Il ressort de cette étude que sur les deux (2) sites, l’agrosylviculture domine avec plusieurs formes d’association du M. oleifera avec les cultures maraichères notamment Solanum melongena (24% des cultures associées au M. oleifera dans la vallée du fleuve) et Lycopersicon lycopersicum L (50% des cultures associées au M. oleifera dans le Goulbi de Maradi). Les raisons avancées par les exploitants pour choisir les cultures associées au M. oleifera sont d’ordre édaphique ou socioéconomique. Les superficies moyennes exploitées représentent 0,1915 ± 0,1707 ha/exploitant et 0,185 ± 0,0766 ha/exploitant respectivement dans la vallée du fleuve Niger et le Goulbi de Maradi. -
Boscia Senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir., une espèce ligneuse à fortes potentialités ethnobotaniques et bien adaptée à la sécheresse au Sahel : Synthèse Bibliographique
L’exploitation des ressources végétales notamment ligneuses constitue l’une des stratégies paysannes adoptées pour faire face aux déficits alimentaires surtout pour les ménages vulnérables. Cette synthèse bibliographique dresse l’état des lieux de quelques contributions scientifiques et techniques relatives à l’importance socio-économique et environnementale ainsi que quelques caractéristiques écologiques de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir.. L’exploitation minutieuse de documents scientifiques en ligne notamment des articles scientifiques et des thèses ainsi que les documents fournis par Sahara Sahel Food a servi à la réalisation de cette étude. Il ressort de l’analyse bibliographique que cette ressource revêt une importance capitale pour les communautés sahéliennes. Il s’agit de son importance dans l’alimentation humaine (surtout en période de soudure), son usage dans la pharmacopée traditionnelle, son importance dans le stockage traditionnel du niébé ainsi que son rôle dans l’alimentation du bétail. La grande particularité de l’espèce réside aussi dans sa forte capacité de résilience. -
Etat de dégradation de l’habitat de la girafe (Giraffa camelopardalis peralta Linnaeus, 1758) au Niger
Cette étude fait le point sur l’état de l’habitat de la girafe afin de dégager les principales tendances évolutives. La population de girafes est passée de 62 à 175 individus de 1998 à 2007. Pour atteindre cet objectif de connaissance de l’état de dégradation de l’habitat, une évaluation de l’impact de l’occupation des sols (notamment de ceux occupes par la brousse tigrée, habitat principal de la girafe) par analyse diachronique fondée sur l’interprétation des images satellitales Landsat de 1986 et 2003 a été réalisée à l’aide du logiciel ArcView 3.2. Deux cartes d’occupation des sols (1986 et 2003) sont produites. Leur superposition a permis d’obtenir une carte de dynamique de l’occupation des sols. Les résultats montrent une régression de la brousse tigrée au profit des champs de cultures et l’apparition de nouvelles unités d’occupation de sols. Les facteurs incriminés de la dégradation de l’habitat de la girafe sont les sècheresses récurrentes, l’avancée du front agricole, le surpâturage, l’exploitation forestière et la densité du réseau routier. Cette étude met en évidence l’intérêt d’un suivi temporel de la dégradation de l’habitat de la girafe. -
Perceptions et usages socioéconomiques du tamarinier (Tamarindus indica L.) dans le Sud-Ouest du Niger : Implications pour une domestication et une conservation durable
Elle a pour objectif de montrer l’importance ethnobotanique de Tamarindus indica L. à travers l’usage socioéconomique de ses différents organes en vue de contribuer à une meilleure gestion durable de sa population au Niger. La présente étude a été menée dans le département de Torodi, situé dans la région de Tillabéry. Les résultats de cette étude ont montré que le tamarinier (Tamarindus indica L.) est une espèce forestière à haute valeur socioéconomique. Les différents usages (alimentaires, thérapeutiques, économiques etc.) tant prouvés par les populations doivent susciter une prise en compte de cette espèce dans les différents programmes ou stratégies de conservation et d’amélioration génétique durable des ressources phytogénétiques au Niger. -
Structure et diversité des parcs agroforestiers adjacents à la forêt protégée de Baban Rafi, Niger - Afrique de l’Ouest
L’objectif de l’étude est de caractériser la végétation ligneuse des parcs agroforestiers autour de la forêt protégée de Baban Rafi située dans la zone nord soudanienne du Niger. Au total, 52 espèces réparties dans 41 genres et 23 familles ont été recensées dans la zone. Les paramètres dendrométriques et indices calculés en fonction des parcs agroforestiers varient d’un parc à l’autre. Ainsi, la densité varie de 86,25 à 129,33 individus / Ha, le recouvrement de 6,82 à 10,87. La chorologie de la flore est caractérisée par l’abondance et la dominance des espèces soudaniennes (44,23 %) ce qui montre que la flore garde encore ses spécificités phytogéographiques malgré son état de dégradation révélé par les différents indices. Ces résultats peuvent servir de référence dans le suivi de la dynamique de la végétation des systèmes agroforestiers autour des zones protégées soumises aux sécheresses récurrentes et aux pressions anthropiques. -
Essai de germination et de croissance de Artemisia annua L. au Niger
L’essai a été conduit à la pépinière de l’INRAN de Niamey et à la cuvette de l’INRAN de Kollo, et a porté sur la germination, croissance, développement de Artemisia annua (l’hybride F2 et M), plante qui a des vertus anti-paludique. Cette étude a pour objectif d’évaluer les meilleures conditions de culture de artemisia annua et le meilleur substrat pour son adaptation. Le Niger, pays d’endémie du paludisme, maladie qui constitue la première cause de morbidité et de mortalité. Face à cette menace, les autorités ont opté pour l’utilisation des dérivés d’artémisinine comme molécule de choix dans la prise en charge du paludisme comme l’a recommandé l’OMS. Les tests de la levée en pépinière ont été effectués dans un bac à semis et un germoir en planche. Les plants ont été repiqués après levée dans des pots avec trois types de substrats (substrat dunaire, substrat de bas fond et substrat de sable du fleuve) afin de déterminer le meilleur substrat pour la culture de la plante en pépinière. Il ressort des résultats obtenus que le substrat de bas fond offre les meilleures valeurs pour la hauteur, le diamètre au collet et le nombre de feuilles que les substrats dunaires et du fleuve. Les plants ont été transférés sur le site de Kollo et transplantés sur terre ferme. Pour la biomasse c’est la variété F2 qui a enregistrée les meilleurs rendements même si au niveau de la hauteur, elle enregistre les valeurs les plus basses comparativement à la variété M. Cette étude a montré que Artemisia annua peut s’adapter au Niger et son introduction offre à la population un moyen supplémentaire de lutte contre le paludisme.